# Administrateur | 14/09/2009 | Arts et Stars
La bande-annonce du film sur Michael Jackson dévoilée
Un peu moins de trois mois après sa mort, Michael Jackson a régné sur la cérémonie des MTV Video Music Awards, dimanche 13 septembre, à New York. La Bande-annonce du film tirée de ses dernières répétitions a été dévoilée.
Présenté en exclusivité, le film "This Is It" est une sorte de "making of" des répétitions de la tournée du même nom. Le film doit être mis en vente le 28 octobre en DVD et projeté pour une durée maximale de deux semaines dans les salles de cinéma.
Plusieurs stars, dont Janet Jackson, la soeur du "Roi de la Pop", et Madonna lui ont rendu hommage.
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ouest-france.fr, publié le 14 Septembre 2009
# Administrateur | 06/09/2009 | Arts et Stars
Sim est mort
CULTURE - Le comédien et humoriste s'est éteint à 83 ans...
Après avoir été hospitalisé il y a quelques jours pour une pneumonie, le comédien et humoriste Sim, de son vrai nom Simon Berryer, est décédé tôt dimanche matin d'une embolie à Saint-Raphaël (Var), à l'âge de 83 ans. C'est ce qu'a annoncé le service de presse de la série de France 3 « Louis le Brocante » dont il était l'un des protagonistes.
Personnalité du théâtre et de la télévision depuis ses débuts dans les années 60 au côté de Jean Nohain, Sim a tourné de nombreux films dont « Cartouche » de Philippe de Broca ou bien « Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause » de Michel Audiard (à 1m40s dans la vidéo):
« Les Mariés de l'an II » de Jean-Paul Rappeneau, « Pinot simple flic » de Gérard Jugnot, et récemment « Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques » de Thomas Langmann.
Figure emblématique des « Grosses Têtes »
Sim a connu un grand succès avec son personnage de la « Baronne de la Tronche en biais », décliné dans des sketches.
Sim était un habitué des plateaux de télévision, où il a interprété de nombreuses chansons et parodies, comme en 1983 dans Champs-Elysées, où il reprend Ma gueule de Serge Lama.
Il était le plus ancien pensionnaire de l'émission « Les Grosses Têtes » de RTL, depuis sa création en 1977. Il a notamment participé à la déclinaison télé du show :
Depuis quelques années, Sim limitait ses engagements à la série « Louis la Brocante », au côté de Victor Lanoux. Le dernier épisode auquel il a participé doit être diffusé le 24 septembre.
Il y a quatre mois, il avait fait une de ses dernières apparitions télévisées dans l'émission « vous avez un message » diffusée sur LCI.
>> Chansonnier, humoriste, acteurs que retiendrez-vous de Sim? Dites-le nous dans les commentaires...
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Avec agence
20minutes.fr, publié le 06.09.09 à 17h44
# Administrateur | 04/09/2009 | Arts et Stars
Harrison Ford en vedette Ă Deauville
CINEMA - Le 35ème festival du film américain commence vendredi soir...
Les amateurs de cinéma américain ont rendez-vous au Festival de Deauville, dont la 35e édition s’ouvre vendredi soir.
Stars
Harrison Ford sera l'invité d'honneur du festival. Il devrait croiser Meryl Streep, venue présenter Julie et Julia qui sort le 16 septembre en France. Andy Garcia viendra se soumettre au question du public lors du traditionnel « Rendez-vous with » tandis que Robin Wright Penn recevra un hommage du festival.
Cette année, la sélection du Festival de Deauville va proposer « des films qui comme toujours sont le reflet de notre époque avec cette année un mélange d'humour, de sarcasme et de drame, des satires de la société assez pointues traitées soit par la dérision soit de façon plus dramatique », selon Lionel Chouchan, fondateur et co-délégué général du festival.
Soderbergh
Onze long métrages sont en compétition. Quatre d’entre eux sont des premiers films portés par des acteurs et actrices renommés: Kevin Spacey pour Shrink de Jonas Pate, Emily Watson pour Cold Souls de Sophie Barthes et Isild Le Besco dans The Good Heart du franco-islandais Dagur Kari. Ces films devront séduire un jury présidé cette année par le réalisateur français Jean-Pierre Jeunet. Il sera entouré, entre autres, de Dany Boon, Emilie Dequenne, Sandrine Kiberlain, Géraldine Pailhas, Déborah François, Patrice Leconte et Bruno Podalydès. Le jury remettra son Grand prix à la fin du festival, dimanche 13 septembre.
L'an passé, le jury présidé par Carole Bouquet avait récompensé The Visitor, de Tom McCarthy, un drame social engagé sur l'immigration clandestine, qui a par la suite fait 230.000 entrées en France.
Hors compétition, 16 films seront présentés en avant-première. Le plus attendu est celui de Steven Soderbergh. Avec The Informant, le réalisateur explore l'histoire d'un brillant cadre de l'agroalimentaire qui décide de dénoncer les pratiques de sa société. Le film est attendu le 30 septembre dans les salles françaises.
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Par Sa. C.
20minutes.fr, publié le 04.09.09 à 15h54
# Administrateur | 31/08/2009 | Arts et Stars
Disney achète Marvel pour 4 milliards de dollars
CULTURE - Le géant du divertissement pour les enfants a décidé de racheter le célèbre éditeur américain de comics...
Pour les fans des X-Men, d’Iron Man ou de Captain America, cela ressemble au mariage de la carpe et du lapin. La nouvelle est pourtant bien réelle: Walt Disney va acquérir Marvel Entertainment pour un montant de 4 milliards de dollars (2.8 milliards d’euros).
Les modalités financières de l'offre prévoient que Walt Disney verse aux actionnaires de Marvel 30 dollars et 0,745 action Disney par titre Marvel détenu. Cette offre représente 50 dollars par action Marvel, selon le cours de clôture de Disney vendredi à New York.
Avec ce rachat, c’est un catalogue de plus de cinq mille personnages qui va passer entre les mains de la firme Disney, comme les Quatre Fantastiques, Hulk, ou le Surfeur d’Argent. Robert A. Iger, PDG de Disney, s’est félicité de l’opération dans un communiqué: « Marvel a toujours fait un excellent travail. Ils ont créé une excellente valeur ajoutée, et nous sommes ravis d’accueillir tout ce talent et cette créativité ».
Winnie l’Ourson contre Spider-Man?
Interrogé par 20minutes.fr, David Guélou, libraire chez Album Comics à Paris, réagit à l’annonce: «Commercialement, c’est cher payé, mais ça représente une manne financière conséquente. On le voit avec Warner, qui détient DC Comics (qui édite Batman, ndlr). À chaque tee-shirt, paire de chaussettes ou de chaussures siglées Batman, l’argent afflue. Ce merchandising leur rapporte davantage que les comics en eux-mêmes. Disney va faire pareil avec les X-Men.».
Doit-on craindre de voir une horde de lapins mignons envahir les immeubles new-yorkais de Spider-Man? «J’en doute beaucoup!» assure David Guélou. « Marvel marche très bien depuis l’arrivée de son nouveau rédacteur en chef Joe Quesada, en 2000. Je serais très étonné de les voir chambouler une équipe qui cartonne. Même si les comics Marvel sont parfois engagés politiquement, Disney ne devrait pas y toucher. Après tout, la maison de production Miramax, qui a sorti un film de Michael Moore, leur appartient aussi! ».
Quant à l’arrivée d’attractions Hulk ou X-Men au milieu de Disney Land, cela semble bien lointain. Un parc américain possède déjà certaines attractions made in Marvel, et il appartient à Paramount, partenaire ponctuel mais toujours concurrent de Disney. Ouf!
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Par VM
20minutes.fr, publié le 31.08.09 à 18h02
# Administrateur | 07/07/2009 | Arts et Stars
La cérémonie dédiée à Michael Jackson en direct
KING OF POP - Minute par minute, suivez la cérémonie en l'honneur du chanteur, racontée de l'intérieur du Staples Center par notre correspondant à Los Angeles...
La rédaction de 20minutes.fr vous fait vivre en live l'hommage à Michael Jackson. Ci-dessous, découvrez les coulisses et l'ambiance via Twitter grâce à l'outil Cover it live, avec notre journaliste présent sur place, à l'intérieur du Staples Center, et le reste de la rédaction. Plus bas, regardez la cérémonie retransmise en vidéo et en direct de Los Angeles.
Sécurité maximale: 4 blocs autour du Staples center, où se tient la cérémonie, tout est bloqué, selon le correspondant de 20minutes.fr, sur place. Une vingtaine de policiers sont présents à chaque croisement, à pied, à cheval ou à vélo.
Débordement sur le Web: Twitter patauge, les vidéos en streaming plantent. L'affluence est énorme, sur Internet aussi.
Recueillement: 5 minutes de silence pour débuter la cérémonie, Gospel et chansons religieuses. Ce n'est pas la grande fête mais le grand recueillement.
le bouton play pour lire >>
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20minutes.fr, publié le mardi 07 juillet 2009
# Administrateur | 06/07/2009 | Arts et Stars
Charles Aznavour prend sa retraite artistique
MUSIQUE – Le chanteur donnera un concert d'adieux le 21 juillet prochain en Tunisie...
Charles Aznavour a déclaré qu’il mettrait fin à sa carrière le 21 juillet sur la scène du Festival international de Carthage, en Tunisie, dans une interview accordée au journal tunisien «Assabah» publiée dimanche. Ce sera le dernier concert du chanteur franco-arménien, âgé de 85 ans, qui a maintes fois annoncé sa retraite dans le passé, pour finalement revenir sur scène.
Mais cette fois-ci, c'est peut-être la bonne, comme pour Johnny. Pourtant, le chanteur doit chanter à Colmar le 7 août prochain...
Un billet onéreux
Les fans de l’artiste devront débourser 75 dinars (50 euros) pour assister à son «dernier show». En comparaison, Michael Jackson avait demandé plus de la moitié de cette somme lorsqu’il s’était produit à Tunis en 1996. Le directeur du festival, Boubaker Ben Frej, a dû avancer un million de dinars (700.000 euros) pour que Charles Aznavour fasse le déplacement. Dans son interview, le chanteur se justifie en expliquant que «l’art, le vrai, n’a pas de prix. Les chansons de l’amour, de la vie, de l’espoir valent bien ce prix.»
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Par LH avec agence
20minutes.fr, publié le 06.07.09 à 13h21
# Administrateur | 18/06/2009 | Arts et Stars
Quelles chansons françaises vous ont le plus marqué?
Populaire ou ringarde, yéyé ou french touch, édulcorée ou acérée... La chanson française traverse les époques et sera à l’honneur de la Fête de la musique, dimanche. Les internautes de 20minutes.fr ont été nombreux à faire partager leurs titres préférés, souvent des grands classiques. Voici une sélection, non exhaustive mais éclectique, des chansons qui vous ont marqués.
« Mon vieux » de Daniel Guichard
# Administrateur | 21/05/2009 | Arts et Stars
Les BD d’antan
Après l’école et sa lecture appliquée, nous avions nos livres d’images, nos propres « journaux ». Mensuels, bimensuels, trimestriels, parfois sous forme d’album contenant trois à quatre numéros, avec une suite d’épisodes pour faire durer le suspense. Certains les achetaient à la librairie. On les enviait mais heureux de les avoir comme copains. On se prêtait les BD ou on les achetait à bas prix chez le vendeur de cacahuètes du coin. Couverture en couleurs et le reste des pages en noir et blanc, la bande dessinée nous proposait des récits palpitants. Anticipation et aventures intergalactiques avec Flash Gordon, Luc Bras-de-fer... Espionnage avec Coplan, Roc l’invisible... Western avec trappeurs, cow-boys et Indiens comme le célèbre Blek le Roc (la dureté et la force) héros athlétique, blond, aimable, au sourire permanent, entouré de deux amis : Roddy, le gosse rouquin (l’insouciance infantile) et le professeur Occultis (le savoir et la civilisation), buveur invétéré mais génial parfois. Blek est le chef des trappeurs qui veulent libérer l’Amérique de l’occupant anglais (les « écrevisses rouges » à cause de leur tenue), harcelé sans cesse par le trio. Cette BD était presque totalement en couleurs.
Il y avait également Buck John, Tex Tone, Tex Bill, Kit Carson, les rois de la gâchette et du lasso, Zagor qui disposait d’une arme dissuasive, un tomahawk en pierre, et Miky le Ranger, héros qui ne boit que du lait, poupin au tir rapide comme l’éclair. Ses compagnons sont des personnages truculents, deux vieux adeptes de Bacchus, Saigné et Double-Rhum, qui l’aident malgré leur âge, lui apportant la sagesse et l’expérience dans toutes ses aventures. Yuma et Lobo Kid mettent en scène les Indiens qui, présentés comme renégats sinon comme belliqueux, bénéficiaient de toute notre considération car ils se battaient pour défendre leur terre. Les flibustiers, pirates et autres boucaniers sillonnant les mers, d’abordages en accostages, nous faisaient découvrir le monde des marins. Brick est le plus populaire avec son galion et son équipage hétéroclite. La nature sauvage avait bien sûr ses héros : Akim, roi de la jungle, se déplaçant de liane en liane tel Tarzan, aidé en cas de coups dur, par de précieux auxiliaires : Car, le puissant gorille ; Zig, la guenon espiègle, rusée et formidable espionne, Baroi l’éléphant, puissant moyen de locomotion, et Bwana le lion (véritable roi de la jungle).
Akim et Zembla, forces de la nature en sont aussi les défenseurs. N’oublions pas les aventures des Chevaliers de la Table Ronde qui n’avaient aucun secret pour nous grâce à Ivanhoé. Citons aussi Mandrake le magicien, élégamment vêtu ; le Fantôme, héros mystérieux toujours en action ; Tarou, Bill Tornade... sans oublier les BD comiques foisonnantes de héros et d’héroïnes qui nous faisaient rire comme la vieille Tartine aux prises avec les incorrigibles frères Lagrinche, gredins récidivistes, ou la nuée des méchants Rabougris qui, d’épisode en épisode, empiètent sur son fief. La correction de Tartine est toujours terrible… On se souvient aussi de Roico le Coq et de ses aventures burlesques, Léo bête à part, déclencheur de gags hilarants et surtout Vil Coyote qui ne cesse de courir derrière les astucieux Bip-Bip dans un paysage désertique. Il n’a jamais gagné et tombe, lui même, souvent dans ses propres pièges. La BD avait sa pub qui nous maintenait en haleine : « Il reste encore quelques beaux jours grâce à ...Mustang, 228 pages de western » ou « Retrouvez les exploits d’hier, d’aujourd’hui et de demain dans la collection... » Les personnages ont tous un costume remarquable, inchangeable, infroissable, quelque soit l’action. La BD est un monde de rêve, de liberté et de découverte. C’est aussi un puissant moyen pédagogique qui initie à la lecture, au dessin, à la narration. La BD est une aventure à suivre. Toujours et jusqu’à la fin de l’épisode.
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Par Ahmed Zir
El Watan, publié le 21 Mai 2009
# Administrateur | 21/05/2009 | Arts et Stars
Nostaglie on live
Régulièrement depuis six ans avec le printemps, à l’initiative d’Arts & Culture, le rendez-vous est devenu incontournable : Andaloussiate, Nouba printanière. Tout y est. Les programmes sont joliment imprimés, le personnel attentif et avenant. Dans la grande salle d’exposition d’art, Redouane Mohammedi, le directeur, en vrai maître de cérémonie, accueille en personne les spectateurs le six mai, 20h 30. L’animateur Djalal apparaît. C’est le signe d’un début imminent. Vêtus de leurs plus beaux atours, les membres de l’association El Djazira venus en nombre pour le plus grand plaisir des amoureux d’El Andalous. Famille, amis, mélomanes, musiciens des autres associations et des autres genres, tous sont là . Nous voici partis à la découverte d’une nouba « mixte » Rasd raml maya. Tout au long de la soirée, nous suivons une association qui a mûri, s’affirme et compte de belles voix pleines d’avenir. Les membres ont quasiment tous suivi une formation au conservatoire de Kouba. Bachir Mazouni, en charge de la direction technique, aime l’innovation en musique et il a su transmettre son répertoire sans altérer son héritage. Il y a même un hautbois parmi les instruments traditionnels ! La direction est confiée à Amel Bessaoud une des plus talentueuses élèves. En fin de programme, El Djazira, généreusement, donne du plaisir à l’assistance avec un retour à des grands classiques tels que Lamta yahna qalbi et El qalb bet sali. Des youyous fusent de la salle, des spectateurs chantent. Un sentiment de nostalgie nous unit. L’émotion synchrone des rythmes monte crescendo. Le public est tenu en haleine. Un tonnerre d’applaudissement s’élève dès la dernière note de ce concert qu’on aurait voulu plus long. Incontestablement, El Djazira a joliment marqué l’ouverture.
Le lendemain, venus tout droit de Béjaïa, Ahbab Cheikh Sadek El Bedjaoui. Pour leur première partie de spectacle, une nouba sika dans le genre « madih ». Le répertoire un peu « parallèle » n’est pas très exploré et c’est une belle surprise. Suivra une série de aâroubis et du haouzi, très sereinement servis par Cheikh Mohamed Raïs, élève du grand maître béjaoui et chef d’orchestre. Les Béjaouis ont fait la preuve, s’il en fallait, de leur maîtrise à percer les secrets de la nouba. Mardi 12 mai. Effervescence et affluence inhabituelle aux alentours du Théâtre de Verdure. Bien avant l’heure de début du concert, la salle est comble. Artistes et familles entières sont venus tôt pour s’assurer d’une bonne place. Et pour cause, El Djazaïria El Mossilia, la doyenne des associations d’Alger, a rendez-vous avec son public. Dans la salle, il n’y a plus la moindre place de libre. On ajoute même des chaises dans les allées. Les retardataires sont assis à même la moquette. D’autres sont debout au fond. Sur scène, ils sont trente-deux. On reconnaît Sabéha, Rachida, Hédia, Karim, Mohamed, Halim, Sedddik et bien d’autres. On fait silence et c’est dans cette atmosphère, mélange d’extase et de recueillement, qu’un « tac-tac » de derbouka donne le signal de début de la nouba sur le mode ghrib, choisie par le maestro Nacereddine Benmerabet. Un enchantement qui va durer plus de quarante-cinq minutes. La nouba ghrib est interprétée dans la plus pure tradition algéroise. Rien ne lui manque et rien n’y est ajouté ; aucune pièce rapportée ni importée. Les mélomanes et admirateurs d’El Mossilia sont aux anges. On est emporté par le rythme qui s’accélère au fur et à mesure qu’on arrive à la chanson finale. Et là , surprise ! A peine la dernière note émise, les musiciens se lancent dans Touchiet el kamel . Youyous et applaudissements nourris. Le rythme s’accélère de nouveau. Il monte, monte encore pour retomber à la dernière mesure de la dernière phrase musicale pour nous laisser encore plus heureux. Pour sa seconde partie de concert, El Mossilia interprète une série d’inquilabate sur le mode sika, suivis d’insirafs et d’une pièce réputée plaire à son public Ya rouh el noufous, empruntée au répertoire constantinois, et qui amène l’assistance à entrer dans le spectacle en marquant le tempo des mains et en encourageant les musiciens de youyous. On est à la limite de la transe…
L’interprétation est précise, légère, le mode sika est un mode à la tonalité fraîche. D’ailleurs, il fait chaud dans la salle mais c’est à peine si on s’en rend compte. Pour la troisième et dernière partie, la grande association fait une fois de plus un retour aux sources et à la tradition. Elle puise dans le répertoire des aâroubis algérois Men ibate iraâi lahbab, ce beau chant de l’exilé à la recherche du messager qui transmettra pour lui son message d’amour, de tristesse et de manque, à sa famille, ses amis et à El Djazaïr… Que d’émotions et de souvenirs qui remontent et réchauffent le cœur et l’âme. On ne savait plus qui d’El Mossilia ou du public rendait hommage et honorait l’autre. C’est la fin du concert, du moins le croit-on. Les applaudissements ne cessent pas et un bis repetita est alors demandé par l’animateur au nom de la nombreuse assistance. Grands seigneurs, les musiciens reprennent place et nous offrent un autre genre, toujours algérois, dans le registre medh. Il est naturel de rendre gloire à Dieu et Son Prophète pour ces moments de bonheur et d’amitié retrouvés. El Mossilia est royale. La sortie de concert se fait dans un formidable et joyeux encombrement des portes. Tout occupés à prendre place, les uns et les autres n’ont pas eu le temps de repérer les présents dans la salle. Ce sont alors des retrouvailles et des embrassades à n’en plus finir. On veut voir les musiciens, leur parler, les féliciter et surtout les remercier de leur générosité et du plaisir qu’ils nous ont donnés. A Alger, El Djazaïria El Mossilia est un des cœurs de la cité. Chacun d’entre nous est reparti la tête pleine de notes de musique et de souvenirs appelant de nombreux commentaires. On a dû se coucher tard ce soir là . Jeudi 14. En arrivant au Théâtre de Verdure, le parfum nommé « rencontre » flottait de plus belle. Le temps d’une nouba, l’est et l’ouest du pays sont venus se retrouver à la capitale : Mouhibi el fann de Constantine et Nassim el andalous d’Oran.
C’est beau une salle pleine. Djallal annonce nos amis de Constantine et, pour ne pas nous faire languir plus que de raison, il s’éclipse et laisse les dix-sept membres de cette glorieuse association entamer avec assurance un splendide bachraf sur le mode h’sine. Le malouf et son charme ancestral bercent l’auditoire pour le mener peu à peu vers des rythmes plus marqués plus vifs et s’arrêter d’un coup sur un dernier temps fort. La nouba suit sur le mode raml maya. Pour le plus grand bonheur des férus de poésie andalouse, c’est un récital de textes plus beaux les uns que les autres : Rit el qamar qad ghass, Bah istibari… Un soliste interprète un istikhbar avec une voix d’une rare puissance et un souffle tel qu’il coupe celui des spectateurs. Chacun se tourne vers son voisin et les regards traduisent le mélange de contentement et d’admiration. Le concert fini en apothéose sur les airs célébrissimes de Rabi ya moudjib abdou. Le plaisir des spectateurs pourra se prolonger chez eux grâce aux coffrets de 2 CD apportés par Mouhibi el fann et généreusement offerts au public ! En deuxième partie de soirée, Nassim el andalous prend place. Ils sont superbes dans leurs costumes traditionnels « seroual qaâda arabi » noir, chaussures à l’ancienne, gilets marrons, chemises immaculées et tabanis tlemcéniens sur la tête. Sous la direction de Zakaria Chiali, et avec la dextérité qui a fait le succès de Nassim el andalous, voici les vingt-deux musiciens partis explorer l’Andalousie par la magie d’une nouba en mode h’sine. Une des noubas les plus riches du répertoire. Entre Koula youm bachaïr et Ayou dhabyin aâl el ousdi, c’est un hommage rendu à la beauté, à l’amour et à la nature. Précédé d’une touchia et surtout d’une m’chalia comme seuls les natifs de l’Ouest savent l’interpréter, cette nouba h’sine de Nassim el andalous restera longtemps dans les mémoires. Le charisme des musiciens, la générosité et la chaleur des voix, ont à coup sûr gagné l’adhésion et l’admiration du public qui, dès la dernière note, s’est levé pour applaudir longuement les artistes, eux-mêmes ravis de l’accueil des Algérois. Des habitudes commencent à se prendre. Les inconditionnels sont présents, même le vendredi. De Cherchell, arrive la joyeuse troupe d’Errachidia, Ils sont jeunes et beaux. L’animateur les prend en sympathie, il les taquine un peu et raconte le courage qu’ont eu les garçons d’accepter de faire la route de Cherchell à Tamanrasset pour simplement prêcher la bonne parole musicale. Ils se sont arrêtés en chemin et on donné de nombreux concerts, juste pour le plaisir. A cœur vaillant rien d’impossible.
L’ouverture choisie est le Tchambar aârek. La pièce musicale en elle-même est une merveille, admirablement servie par une Errachidia énergique. Pas d’hésitation, ils sont sûrs d’eux ces jeunes prodiges. Pour les textes, ils choisissent des poèmes qui glorifient un peu plus ce jour Ya m’barek nahar el riara Qataâtou saïfa ouel kharif. Que dire de cette jeune troupe si ce n’est qu’elle a amené une vague de grâce dans la salle et réchauffé les cœurs par les superbes sourires. Auparavant, les textes chantés avaient été distribués pour que nous soyons tous attentifs et chantions avec eux sous la direction de Kamel Sebbagh. Nous leur souhaitons le meilleur et surtout de trouver le financement qui leur permettra de se rendre à l’invitation qu’ils ont reçue pour participer au festival d’Istanbul en juillet prochain. Ils seront pris en charge là -bas, mais encore leur faut-il de quoi payer les billets d’avion… Ibn Bajja (1095-1138), philosophe, médecin, musicien, poète. C’est ainsi qu’est nommée l’association de Hadj Moulay Ahmed Benkrizi qui nous vient tout droit de la charmante Mostaganem. Sous la direction du Dr Benkrizi Sidi Mohamed Fodil, le public est emporté très vite et très haut sur les notes d’une nouba zidane, Tahia bikoum koulou ardin tenzilouna biha, la plus belle manière d’accueillir un être cher. Un poème parmi les plus beaux du répertoire. Juste avant le derdj, Fayçal Benkrizi nous offre un formidable istikhbar Daâou mouqlati tabki lifaqdi habibiha. Un frisson parcourt la salle.
Le spectacle d’Ibn Bajja est un réel enchantement. Des voix justes et bien placées, un chant de groupe harmonieux. Une nouba « pur jus ». Nous n’en attendions pas moins et nous en avons même eu plus encore. En deuxième partie, Fayçal Benkrizi qui excelle dans le haouzi et le aroubi chante Men kan adib yahtel et El houb yaâti el qahra. Quel spectacle ! Parmi les présents, Si Mohamed Kheznadji. Un vibrant hommage lui ait rendu par la salle et par le Dr Fodil Benkrizi qui reconnaît en lui le maître de son maître. Mercredi 13 mai. Dans un splendide caftan bleu, Zakia Kara Terki se présente plus radieuse que jamais. Née dans une famille d’artistes de Tlemcen, elle est une grande professionnelle. Elle connait parfaitement les répertoires de Tlemcen et d’Alger, fruits d’une fréquentation assidue de leurs écoles auprès d’El Djazairia El Mossilia, El Fakhardjia et Essoundoussia. Elle s’est encore plus épanouie depuis qu’elle a décidé de travailler avec son propre orchestre. Pour cela, elle fait appel aux meilleurs. On retrouve Nacer Rahal, virtuose du violon, un des meilleurs de son temps et Brahimi Mohamed El Mansour, génie de la mandoline qui vient de sortir un CD en solo. Zakia a choisi une nouba dans le mode rasd, parfait pour la tessiture de sa voix. Une très jolie suite d’aroubi et du haouzi vient en deuxième partie de soirée pour le plus grand plaisir de tous. Un petit plus est offert en fin de soirée Chems El achiya. Bravo Zakia ! Des journées féeriques viennent de passer et ce n’est pas fini…
[ source ]
Par Fazilet Diff
El Watan, publié le 21 Mai 2009
# Administrateur | 11/12/2008 | Arts et Stars
Subitement, tout nous paraît insipide et, pour ne pas sombrer dans cette solitude meurtrière où l’on éprouve le sentiment de ne plus compter pour personne, l’on s’adonne à la lecture, à la musique, à la magie d’une plume en tentant ainsi d’éviter le vide culturel, base de tous les maux dont souffre la société.
C’est avec plaisir que je prends ma plume pour décrire un coin de ma maison où tout est couleurs, où chaque élément du décor rappelle un souvenir, un évènement, bref, décrire de manière vivante ce que les sociologues appellent « la culture d’appartement ».Ce refuge est mon univers et mon univers se résume à : un cahier, une plume, une mélodie d’antan qui m’accompagne souvent dans mes élans d’écriture ou… de rêve tout simplement.
Sur ma table, plusieurs livres. J’en cite un que j’ai lu il y a belle lurette et que je relis sans cesse c’est Vague à l’âme de A.L.Ezzine. Pour moi, c’est une œuvre sublime dont le style est pur, émouvant, captivant, plein de passions, d’orages aussi. C’est la description d’une époque tumultueuse, brisée par des cris d’amour comme l’on brise un envol pour tirer du passé tout un passé présent en nous et qui porte ce passé, si lourd soit-il : « Comme l’épine porte la rose » ou « la rose, la rosée ou le jour porte ses prières », quel artiste ! Tenez, un autre livre, celui de Abderrahmane Lounès qui nous a tracés une chronique émouvante pleine de symboles. Et d’autre livres encore, bien sûr…
Des journaux, par-ci, par-là . Parmi eux, L’Est est mon quotidien préféré. Je le dévore. Toutes les pages culturelles d’El Watan me comblent. Quant au Quotidien d’Oran, j’aime beaucoup les chroniques « Tranches de vie » et « Raïna Raïkoum » depuis toujours, ainsi que « L’actualité autrement vue ». S’il y a une chaîne de télé à choisir, c’est bien l’Unique, car je regarde tout ce qui est national et j’aime. Des thèmes, des films algériens, des chansons algériennes qui, de temps à autre, nous font passer des petits instants merveilleux, nous rappelant un passé lointain. Evidement, le passé nous revient sans cesse. Il nous revient à chaque instant de nos instants de vie. Bons ou mauvais, les souvenirs sont là , bien présents.
Qu’importe, puisqu’ils nous emportent et nous donnent « des forces pour continuer à vivre et que cela procure beaucoup de bonheur ». Car l’on retrouve toujours dans le passé le sens du présent et ce temps d’autan nous ressource et nous « instruit sur tant et tant de choses ». Il nous laissait vivre ce temps, dans nos peines et dans nos secrets, mais vivre quand même…
[ source ]
Par Une lectrice anonyme
El Watan, Ă©dition du 11 DĂ©cembre 2008
# Administrateur | 19/11/2008 | Arts et Stars
Au cours de la séance, une peinture à l’acrylique sur toile de Rachid Koraïchi, La passion avec croix, âme et bagages/ Triangle bigame » (format 200 x 150 cm), réalisée par l’artiste entre 1985 et 1986, a été acquise pour la somme de 312 920 euros. Une performance remarquable au regard de l’art algérien qui, jusque là , peinait à se placer sur le marché de l’art. Depuis plusieurs années, Rachid Koraïchi est inscrit sur les tablettes des maisons de courtage d’art avec des cotes variant selon la nature des œuvres et l’évolution des enchères. Au fil des ans, sa cote n’a pas cessé de progresser comme peuvent en attester quelques unes de ses ventes. En 2004, sa sculpture en résine, Lion, avait été achetée pour 21 000 euros, à Lyon justement. En 2007, une de ses peintures acryliques sans titre avait été vendue à Londres pour 13 640 euros par Sotheby’s dans un lot consacré à l’art contemporain arabe et iranien. En avril de cette année, toujours à Dubaï, un de ses dessins-aquarelle, sans titre également, avait atteint 32.035 euros dans une enchère de Christie’s. Entre temps, ses œuvres avaient connu quelques revers, comme le 18 octobre dernier, où deux d’entre elles mises en vente à Londres par Phillips de Pury & Compagny, n’avaient pas trouvé preneur.
Cet échec est désormais bien oublié avec la vente de Dubaï, qui lui fait aborder le pré-carré des artistes mondiaux les plus cotés. Ce nouveau positionnement concerne également d’autres artistes algériens puisque l’on signale la vente, le 30 octobre également, au Jumeirah Emirates Towers Hotel, de deux créations algériennes. Ainsi, une toile de Mahdjoub Ben Bella, dont nous parlions dans ces colonnes la semaine dernière, et intitulée Totem a été adjugée à 40 000 dollars. De même, une œuvre du grand artiste algérien Abdallah Belanteur, intitulée Des pots et des bouteilles a été acquise pour la somme de 116 500 dollars. Une reconnaissance méritée pour l’un des doyens de l’art contemporain algérien, né en 1931 à Mostaganem et entré à l’École des beaux-arts d’Oran en 1946. Ce compagnon de Mohamed Khadda qui vit et travaille à Paris depuis 1953, n’avait à notre connaissance jamais atteint un tel niveau de vente, en dépit de sa notoriété et de la qualité de ses créations. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’au cours de la même vente aux enchères, où figuraient des œuvres d’artistes émérites du Moyen-Orient, d’Iran et de Turquie, une œuvre de l’Américain Andy Wahrol, père du pop-art, s’est trouvée acquise pour la somme « modique » de 56 250 dollars. Conclure de là qu’un « Belanteur » vaut deux « Wahrol » serait pure fantaisie. D’abord, les œuvres d’un même artiste diffèrent par la qualité artistique, l’originalité, le format, les techniques de réalisation, la rareté, etc. Ensuite, les niveaux de vente sur le marché de l’art ne sont pas parallèles aux cotations des artistes. Il est certain cependant que, plus les œuvres d’un artiste sont vendues à des sommes élevées, et de manière régulière, plus la cotation de ce dernier progresse auprès des courtiers et des collectionneurs privés et institutionnels (musées, fondations, etc.). Il convient de signaler aussi que ce ne sont pas toujours les artistes qui mettent en vente leurs œuvres lors des enchères et, s’ils gagnent de meilleures positions de leurs signatures, celles-ci ne correspondent donc pas forcément à un gain pécuniaire.
Les trois artistes que nous avons cités sont cotés depuis plusieurs années sur le marché mondial de l’art. A ce trio, on peut ajouter Baya Mahieddine dont la cote depuis son décès en 1998 n’a pas cessé de grimper. Il faut rappeler que sa première exposition en 1947 à la Galerie Maëght de Paris, alors qu’elle n’avait que seize ans, l’avait déjà propulsée sous les projecteurs internationaux. En avril de cette année, une vente chez Sotheby’s à Londres, a vu une de ses gouaches adjugée à environ 18 000 euros. Parmi les pionniers de l’art moderne algérien, Bouzid, Khadda et Mesli bénéficient aussi de cotations internationales, mais leurs ventes jusque-là ne se sont pas élevées à des niveaux aussi importants. Il est remarquable et même terrible qu’un autre pionnier et pas des moindres, à savoir M’hamed Issiakhem, n’apparaisse pas dans ces cotations internationales. Cette absence n’est pas significative de la qualité de ses œuvres mais relève d’autres facteurs. Pour figurer sur les cotations du marché de l’art, une inscription est nécessaire. C’est le rôle notamment des galeries d’art et, en Algérie, à l’exception de la galerie Isma, qui avait, durant plusieurs années, inscrit ses artistes auprès d’Artprice, le plus important organisme de veille des ventes et de cotation des artistes dans le monde, il semble qu’aucune autre institution privée ou publique n’ait procédé aux mêmes démarches. Pour revenir à Issiakhem par exemple, faute d’avoir été inscrit, les ventes éventuelles de ses tableaux par des collectionneurs ne peuvent être répertoriées par les banques de données de l’art mondial. Il reste que l’absence de structuration du marché de l’art national, son anarchie même qui se caractérise par des prix souvent fantaisistes qui relève plus de l’auto-appréciation des créateurs, la pratique de la vente en atelier par les artistes qui acceptent mal ou pas l’idée que des galeries prélèvent des marges comme cela se pratique dans le monde entier, le manque de professionnalisme de nombreux galeristes, l’absence d’une véritable critique d’art dans notre pays et de collectionneurs avertis, à quelques très rares exceptions ; tout cela pénalise l’art algérien. Au-delà de ses aspects financiers, la cotation internationale est d’abord un moyen de promotion des artistes et de leurs œuvres, un formidable outil de confrontation des productions nationales au marché mondial. Elle n’est pas exempte d’excès, d’aberrations et de spéculations, de modes forcées générées par des intérêts très lourds et de dictature des marchands. La liaison entre le monde des affaires et celui du marché de l’art est évidente et l’on parle actuellement d’un « effet de contagion » de la crise financière internationale sur les ventes d’œuvres d’art. Entre janvier et octobre 2008, elles ont globalement diminué de 14,5 %.
Le taux d’invendus a plus que doublé en un an, passant de 25 à 54% en octobre 2008, et les prévisions 2009 sont moroses. Dans cette compétition, les marchés émergents apparaissent comme des valeurs refuges. La Chine a ravi à la France sa troisième position sur le marché de l’art. Les nouveaux riches de Russie ne se contentent pas d’acheter des 4 X 4 et leur demande d’art est désormais énorme. Le marché de l’art indien a connu un bond remarquable (+ 102 % en 2005 et continue à progresser) et, bien sûr les émirats du Golfe s’imposent comme une destination artistique, y compris pour les artistes occidentaux, ce qui explique l’investissement de Christie’s sur Dubaï, devenue une place forte de l’art mondial. Pendant ce temps, on relève qu’aucun artiste algérien vivant et travaillant en Algérie (du moins à notre connaissance) n’est coté. Une réglementation des galeries d’art a été arrêtée par le ministère de la Culture mais elle ne s’est pas accompagnée d’un plan de développement de l’activité. Tant de choses restent à faire : la formation de galeristes et de critiques d’art, l’inscription des artistes aux cotations internationales, la mise en place de critères nationaux de cotation, le montage d’évènements structurants, telle une biennale internationale de haut niveau (au moins régionale dans un premier temps), la promotion interne et externe de l’art algérien…
La création du Musée national d’nrt moderne et contemporain d’Alger a suscité un large enthousiasme et bien des espoirs mais, passé l’évènement Alger, capitale de la culture arabe, un silence semble s’être abattu sur la jeune et belle institution. Que des œuvres d’artistes algériens réalisent des ventes record à l’international est une nouvelle sans doute motivante, attestant au moins d’une capacité créative reconnue. Mais nous avons à réfléchir sérieusement, autant en termes de marketing culturel, sur le court et moyen termes, et de développement durable sur le long terme.
[ source ]
Par A. F.
El Watan, Ă©dition du 19 Novembre 2008
# Administrateur | 13/10/2008 | Arts et Stars
1er Festival international de la bande dessinée du 14 au 15 octobre
à quelques jours du coup d’envoi du premier Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA), prévu du 15 au 19 octobre, les membres du comité d’organisation de cette édition inaugurale ont dévoilé, samedi dernier, le programme de cette manifestation.
Ainsi, le rendez-vous tant réclamé par les bédéistes, les caricaturistes, les dessinateurs de mangas et les amateurs de bandes dessinées et mangas algériens, vient enrichir la palette de festivités algériennes avec un programme qui s’efforcera de satisfaire tous les goûts. Avec quelque 27 pays participants et près d’une centaine d’artistes, cette 1re édition du FIBDA promet bien d’être un succès. « Le 9ème art sera honoré à travers cette édition, la première du genre qui se tiendra en présence de 98 participants issus de 27 pays et dont l’Inde sera l’invitée d’honneur », a affirmé la commissaire générale du festival, Mme Dalila Nedjm.
Parallèlement, en marge des différentes activités du festival, notamment les conférences, les colloques et expositions, cette première édition abritera des séances de vente-dédicace d’albums de bandes dessinées, des projections de films d’animation sur les plus grands classiques de BD, à l’instar de Lucky Luke, des Schtroumfs, des mangas et pleins d’autres surprises pour les inconditionnels des Uderzo, Morris, Goscinny, Franquin… et les accros des bulles, et cela au sein des établissements culturels partenaires du festival, dont le Musée national des beaux-arts, le palais de la Culture et la galerie Frantz Fanon. En outre, la 1re édition du Festival international de la bande dessinée permettra peut-être de ressusciter un art délaissé en Algérie.
A voir le nombre d’exposants, la qualité de travail des artistes ainsi que le sérieux et le professionnalisme des maisons d’éditions qui se sont investies dans ce secteur, nos éditeurs pourraient être tentés de leur emboîter le pas au plus grand bénéfice de cet art de la BD, que le directeur technique du festival a qualifié de « sinistré ».
Car, malgré son énorme popularité chez les jeunes, la BD demeure toujours à l’abandon. Et c’est pour la sortir de cette déplorable situation que les organisateurs du festival ont invité des professionnels étrangers. Le directeur précisera cependant que, malgré ces difficultés, l’Algérie est considérée comme pionnière dans le domaine de la BD au niveau du Maghreb et dans le monde arabe. Il n’a pas manqué de souligner aussi que le principal objectif de cet événement inédit est de sensibiliser les pouvoirs publics susceptibles de contribuer financièrement à l’intégration d’une section spéciale BD à l’Ecole supérieure des beaux-arts.
Concernant les concours du festival, la commissaire générale du festival fera une petite révélation en annonçant le lauréat du concours de la meilleure affiche qui est un jeune homme natif de la wilaya de Sétif. Il a été désigné après la délibération qui s’est faite le 30 juin dernier.
[ source ]
Par Wafia Sifouane
La Tribune, Ă©dition du 13 Octobre 2008
# Administrateur | 26/09/2008 | Arts et Stars
RĂ©flexion-Les enfants et la lecture : Les estrades du livre
L´initiative est tellement louable qu´il ne faut pas bouder son plaisir. En dépit des faiblesses d´organisation imputables à toute première édition, la manifestation a été un succès pour avoir offert aux auteurs invités et aux éditeurs l´occasion de mettre en avant une littérature qui reste le parent pauvre d´un champ éditorial en développement. Au delà du témoignage, il s’agit donc surtout de tirer tous les enseignements possibles.
L´idée de mixer spectacles, lectures, débats académiques, jeux et expositions ventes fut très bonne. Elle mérite d´être améliorée et démultipliée à travers les régions du pays. J´ai été interrogé sur le développement de la production de la littérature pour enfants. N´étant ni éditeur ni spécialiste de la question, je me garderais de formuler des thèses à ce propos. Je puis formuler cependant quelques pistes en précisant qu´elles ne réclament pas de grands moyens. Pour se dispenser de toute action, on a souvent tendance, chez nous et ailleurs, à mettre en avant la question des facilités. J´ai pour ma part toujours usé du slogan : « Nous sommes trop pauvres pour manquer d´imagination » Cela signifie que nous devons absolument mettre en œuvre nos neurones pour trouver des solutions simples et rattraper nos retards.
De quoi s´agit-il ? Devant l´impératif de développer chez les petits le goût de la lecture et leur esprit de créativité, il faut nécessairement des livres et des bibliothèques scolaires. Mais pas seulement. Le rôle des parents dans l´acquisition de livres est capital. Un enfant élevé dans une maison sans livres ne pourra, sauf exception, bénéficier du goût de la lecture. Chez nous, seuls les manuels scolaires ont droit de cité. Les magazines pour enfants n´existent pas, alors que nous disposons d´une presse pour le moins florissante. Une première idée consisterait donc à stimuler, à côté de la création de bibliothèques scolaires (il suffit parfois d´une armoire et d´un coin lecture dans l’école), la publication de suppléments dans les journaux et magazines. La seconde idée nous en avons parlé au cours du festival est d´inviter les auteurs dans les lycées et collèges.
J’ai souvent l´opportunité de faire des lectures devant des adolescents de différents pays et je le fais avec un réel plaisir (et toujours, la frustration de ne pas en faire autant pour mes petits compatriotes). C´est aussi l´occasion de faire découvrir l´Algérie et sa littérature. Parfois, c´est moi-même qui demande à mes hôtes s´il n´y a pas la possibilité de faire, d’un côté la lecture pour les adultes, et d’un autre pour les lycéens. Ayant un contact relativement facile avec les enfants et les adolescents, je me prête volontiers au jeu. Il faut évidemment aimer le faire et être un bon lecteur ou s´entraîner à l´être. Il n´y a rien de plus assommant qu´un écrivain qui massacre son propre texte !
Ce moyen devrait donc être encouragé pour promouvoir la lecture mais aussi la confrontation d´idées dépassant les contingences de l´enseignement et ses carcans. Lors de ces prestations, je demande systématiquement aux enseignants de se mettre au fond de la classe pour éviter qu´ils n´interfèrent dans le dialogue et les jeux que je propose aux adolescents. Des commentaires du genre « Ça, c´est une question intelligente ! » ou les mimiques désappointées d´un enseignant sont à éviter, d´autant que les élèves sont généralement intimidés devant un auteur. C´est pourquoi je demande aux chefs d´établissement de remiser leurs discours d´accueil ou de les réduire à leur plus simple expression. L´essentiel pour l´auditoire est d´avoir un contact direct avec l´auteur. Je commence d’ailleurs à raconter comment, enfant, je suis venu à la littérature, à décrire Oran ma ville natale, et à la situer sur la carte de l´Algérie. Je le fais pour désacraliser le fait d´écrire et montrer que le chemin n´est pas aussi ardu que cela.
Ce sont habituellement les filles qui avouent qu´elles tiennent un journal, écrivent des poèmes ou des nouvelles. Les garçons sont plus réticents. La plupart considèrent qu´écrire, confier ses sentiments à un cahier, n´est pas une occupation masculine. C´est une fois l´atmosphère détendue, la complicité avec la salle établie, qu´ils se livrent. Pour y parvenir, je raconte de plaisantes anecdotes, les provoque un peu et surtout leur propose d´élire le ou la meilleur(e)lectreur(rice). Je donne à lire un poème ou un texte très court à ceux d´entre eux qui le souhaitent et demande à la salle de désigner un jury pour départager les candidats sous les applaudissements. Le gagnant remporte un de mes livres ou un CD de musique algérienne. Une fois cette ambiance ludique installée, la lecture débute. Pour certains de mes pairs, cela ne fait pas partie du travail de l´auteur. Mon opinion est tout autre. A moins de refuser le contact, l´écrivain qui va à la rencontre de ses lecteurs ne peut ignorer la condition de son public. Je sais que ces adolescents n´auront que peu d´occasions de croiser des écrivains et encore moins des écrivains algériens. Aussi, j´essaie de faire en sorte qu´ils gardent de notre rencontre un bon souvenir et qu´elle les aide à découvrir d´autres horizons.
Si j´ai fait ce petit détour, c´est pour souligner qu´il s´agit d´un travail à ne pas prendre à la légère, qu´il réclame de l´engagement et la volonté de partager une expérience et une vision de la vie. Reste maintenant la question des honoraires. Il faut trouver une solution pour que cette intervention soit rétribuée même à minima. Que cette solution vienne de l´établissement scolaire, des œuvres scolaires, de la direction de l´éducation de wilaya ou de celle de la culture, peu importe ! L´essentiel est que l´auteur soit rétribué, même de façon symbolique. On ne peut demander décemment à quelqu´un de faire un travail sans salaire. Une anecdote pour clore ce chapitre. Dans les années 80, une délégation de représentants d´un comité d´entreprise m´offrit de faire un récital de poésie devant leurs collègues. Une fois les détails de la manifestation précisés, je leur demandai le montant des honoraires. Stupéfaction et haussement de broussailleux sourcils : « Quoi ? Vous réclamez de l´argent ?
Mais nous voulions vous faire de la publicité ! » Je leur signalai que c´est parce que ma publicité était faite qu´ils étaient venus me voir et leur posai la question suivante : « Lorsque vous invitez un expert à faire une conférence devant vos cadres, non seulement vous lui payez le voyage, vous le logez, mais en plus, vous le rétribuez. S´il a fait le voyage avec son épouse, vous mettez une voiture à sa disposition pour faire une virée touristique et, en plus, ils ont droit à un petit cadeau en guise de souvenir de votre sens de l´hospitalité. C´est bien ça ? » Ils opinèrent du chef. « Alors, leur dis-je encore, pourquoi considérez-vous qu´un auteur est moins important qu´un expert ? » Ils partirent déçus et je ne crois pas qu´ils aient révisé leur point de vue depuis. Trop souvent on estime que l´écrivain devrait se suffire du plaisir d´avoir un auditoire, ce qui oblige à penser que l´écriture est un hobby pratiqué de temps à autre. C´est cette idée que je voudrais corriger, mais revenons au sujet du jour.
Les ecrivains en herbe
La troisième idée que je voudrais proposer, c´est d´inviter des conteurs dans les écoles. De nos jours, peu de parents racontent des contes à leurs enfants. Il est plus facile d´inviter un conteur ou une conteuse dans une école que d´inviter une troupe de théâtre ou de marionnettistes dont les spectacles réclament beaucoup plus de moyens. Des conteurs populaires ou des comédiens sélectionnés sur la base d´un répertoire peuvent faire l´affaire. Là aussi se pose le problème des émoluments, mais faisons confiance aux enseignants pour trouver les plages horaires et les solutions idoines pour cela. Dans ces propositions, j´inclus bien entendu les établissements pour enfants handicapés qui ont autant sinon plus que les autres enfants besoin d´élargir leur horizon. D’où l´importance de l´édition de CD et de livres en braille pour enfants. Il y a quelques années, en Algérie, des bénévoles faisaient des lectures pour les handicapés. Cette belle action mériterait d´être reprise et développée. En Allemagne, des dizaines de maisons d´édition éditent des romans enregistrés et pas seulement des contes. Cette branche de l´industrie du livre met sur le marché les grands et petits succès de librairie en CD.
Les gens les écoutent tout en vaquant à leurs occupations. Ma quatrième proposition concerne les ateliers d´écriture. On peut imaginer, comme cela se pratique ailleurs, y compris chez nos voisins maghrébins, que des écrivains animent des ateliers de lycéens. La publication des meilleurs travaux constituera la consécration que tous les écrivains en herbe attendent. Enfin, la multiplication de prix littéraires, qui demeurent une rareté sous nos cieux, devrait permettre de promouvoir leurs ambitions à condition que ces prix soient octroyés par des jurys attachés à la qualité de l´écriture. D´aucuns pourraient voir ces propositions comme un catalogue d´idées difficiles à mettre en œuvre dans les conditions connues de nos établissements scolaires. Pourquoi ne pas associer les centres culturels, les maisons de jeunes et autres établissements ou associations ? C´est une manière d´élargir le cercle des intervenants si nous estimons que notre seul avenir est celui que nous offrons à nos enfants ?
L´exiguïté des logements, les conditions de vie difficiles de nombreuses familles ne permettent pas aux enfants de faire leurs devoirs ou de lire dans des conditions satisfaisantes. A la fin des années 80, mon épouse avait eu l´idée de créer à Tipaza une petite bibliothèque qui recevrait les écoliers après les heures de classe pour leur permettre de faire leurs devoirs et lire. J´avais soutenu l´initiative qui reposait sur la mobilisation des femmes de la localité qui pouvaient offrir quelques heures de leur temps pour gérer l´établissement. Je m´étais engagé à mobiliser des fonds pour la construction de la bâtisse et l´équiper. Il fallait trouver un terrain de 150 mètres carrés tout au plus. Le maire me répondit qu´il ne disposait pas de terrain pour cela.
Enfin, pour revenir au festival, certains ont jugé inopportune sa programmation en été. Je suis d´un avis tout à fait contraire. Je trouve formidable que cette manifestation ait eu lieu en cette saison « morte ». Elle a offert aux privés de vacances, à ceux qui restent en plan, une ouverture, même si ce n´est qu´une petite fenêtre, c´est déjà beaucoup. C´est pour cette raison que je milite pour le maintien de la période avec l’ouverture de scènes dans tous les quartiers. Avec d´autres auteurs, j´ai pu mesurer le talent de nos conteurs en herbe. Nous leur avons offert de nous suppléer ; ils nous ont montré un savoir-faire de conteurs virtuoses. Il suffit donc d´ouvrir les portes, de donner de l´espace aux initiatives pour que s´épanouissent les talents.
[ source ]
Par Hamid Skif
El Watan, Ă©dition du 25 Septembre 2008
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